ou, une approche naturelle du cheval

 

    Les prés se remplissent de plus en plus de montures à problèmes dont les propriétaires se tournent de plus en plus vers l'équitation américaine, ou les nouveaux maîtres, à la recherche de solutions...

    Mais un tri est nécessaire ; on a vite fait de se laisser impressionner par celui qui monte sans filet, que son cheval suit librement, qui annonce un programme à base d' "éthologie"... alors que le cheval vit en box et travaille toujours en manège...

    Mon ambition n'est pas de dresser un exposé exhaustif des "nouvelles" approches du cheval, mais plutôt de faire connaître à ceux qui sont intéressés les grandes méthodes qui me paraissent les plus simples à adopter ; je vais donc présenter à ma façon différentes approches, puis vous faire part de mon expérience concrète avec Iroy. Si, après lecture de cette page, j'ai réussi à convaincre ne serait ce que quelques cavaliers de l'utilité de ces techniques et du fait que l'équitation traditionnelle, celle transmise en club, peut être contestée, alors je pense avoir fait un petit pas pour LE CHEVAL et un grand pour vous, CAVALIER...

 

                   Qu'est ce que l'équitation éthologique ?

        "C'est à l'homme d'apprendre à parler cheval, pas l'inverse."

    Telle pourrait être la devise de toute personne prétendant appliquer l'équitation éthologique.

   Nous ne pouvons exiger d'un cheval qu'il apprenne notre langue, nous sommes, par contre, parfaitement capable d'apprendre le langage des chevaux.

   Tous les adeptes de cette équitation insistent sur la nécessité de communiquer avec le cheval, de dominer en usant de douceur. Ainsi, quelques minutes suffisent pour bâtir une relation de confiance et de dominance ; dès le premier instant, le cheval se sent compris dans le monde des hommes.

   C'est pourquoi travailler un cheval signifie d'abord travailler sur nous mêmes, et en particulier, avoir une grande confiance en ce que nous demandons au cheval, même si ce n'est pas forcément la bonne technique ; aucun doute n'est permis.

   Essayons de trouver quelques points communs entre toutes les méthodes, qu'elles appartiennent à des nouveaux maîtres ou à des éthologues :

            - importance du travail en liberté (étant donné que l'équitation éthologique repose sur des observations de troupeaux en liberté)

            - mode de communication toujours gestuel (aussi bien à terre qu'en selle)

            - rapport de dominance clair entre l'homme et le cheval

            - c'est au cheval de venir spontanément vers l'homme, pas l'inverse

            - toujours laisser la possibilité de fuir, le cheval ne doit pas se sentir entravé (il doit choisir lui même la situation qu'il préfère à partir du rapport confort/inconfort)

            - le cheval doit concentrer son attention sur son dresseur

            - il doit accepter de se laisser toucher sur tout son corps par l'homme

            - jamais trahir la confiance du cheval, jamais se battre avec lui

            - ces méthodes s'appuient, beaucoup plus que l'équitation traditionnelle, sur la bonne volonté du cheval et sa capacité à coopérer spontanément avec l'homme

   En ce qui concerne la communication sonore, certains éthologues dont Marthe Killey-Worthington la trouvent très importante et considèrent que le cheval est capable de reconnaître des mots, voire des phrases entières, alors que les nouveaux maîtres comme Parelli ou Hempfling ne la préconisent absolument pas dans la mesure ou le cheval ne possède pas la capacité de comprendre le langage humain.

 

               Les grands noms de l'équitation éthologique

   Ceux que l'on peut présenter comme les précurseurs de cette équitation, c'est à dire les premiers à avoir développé une méthode proche de celle des nouveaux maîtres, sont Tom Dorrance et Ray Hunt.

   Aujourd'hui, les nouveaux maîtres ou éthologues sont très nombreux et j'en ai sélectionné quelques uns, tout simplement ceux dont j'ai lu les ouvrages et testé les méthodes... Ce n'est pas pour autant que leurs techniques sont meilleures que d'autres, mais c'est celles à propos desquelles je suis la plus apte à parler. Ainsi je présenterai:    

            - Pat Parelli ; c'est sûrement le nouveau maître américain le plus connu. Sa méthode est l'une des mieux structurées. Parelli définit sa méthode de dressage comme naturelle car elle est basée sur l'observation du cheval. Il propose de raisonner comme un cheval, d'utiliser ses codes pour améliorer la communication entre l'homme et l'animal, et ainsi de gagner la confiance et le respect de son partenaire. Pour débuter en équitation éthologique, à mon avis c'est LA méthode à utiliser. Il propose 7 jeux que l'on peut réaliser à tous niveaux avec son cheval, pour obtenir confiance et respect ; des coffrets vidéo sont disponibles au Haras de la Cense, le haut lieu du PNH en France qui propose également de nombreuses dates de stages... Parelli a de nombreux disciples dans le monde entier dont le plus connu est Andy Booth, le dresseur du zorse Stormy.

C'est au cheval d'aller vers l'homme, non l'inverse... Ici, je suis avec un beau mérens dans les montagnes lyonnaises...

            - Véronique de St Vaulry ; éthologue française connue pour sa rubrique dans Cheval Magazine, elle s'est fait connaître par ses ouvrages Le cheval d'extérieur et Communiquer avec son cheval. Elle ne développe pas une méthode particulière mais des grands principes de l'éducation du cheval (et du cavalier !...) que tout couple devrait appliquer.

            - Klaus Ferdinand Hempfling ; nouveau maître espagnol, il est devenu célèbre en France après la traduction de son livre Danser avec les chevaux. Après au moins 5 lectures, j'apprends encore des choses dans cet ouvrage ; une méthode bien au point mais pas évidente à appliquer sans stage pratique, un homme de cheval aux compétences et au talent impressionnants.

        

   J'ai aussi lu les ouvrages de :     

           - Henri Blake ; dans une collection de 3 livres (Je parle aux chevaux... ils me répondent ; Penser cheval ; Ma vie auprès des chevaux), il explique comment il parvient à communiquer avec les chevaux. Les 3 livres sont très bien mais ce n'est pas facile d'en parler, il ne s'agit pas d'une propre méthode au même titre que le PNH par exemple.

            - Monty Roberts ; sa méthode s'est fait connaître après la sortie du film "l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux". Après avoir lu L'homme qui sait parler aux chevaux et Shy Boy, j'ai été très enthousiasmée par celle-ci, particulièrement utile lors du débourrage des poulains. J'espère bien vous en parler un jour, mais mes lectures sont anciennes alors je préfère me replonger dedans plutôt que de ne pas la traiter en entier, et en ce moment je suis plus tournée vers Parelli...

 

 

                MOn expérience avec Iroy

Les passages entre guillemets sont des extraits du cahier sur lequel je marque nos évolutions ; ça permet d'avoir mes impressions "à chaud" !

   Ete 2001 : Quand Iroy est arrivé chez moi, il avait tout juste 5 ans ; débourré à 3 ans, c'était déjà un bon cheval d'extérieur. Il savait répondre à la voix pour les changements d'allures, était très sensible aux indications des jambes (même un peu trop à mon goût de l'époque !), très rassurant en extérieur : il n'avait peur de rien et passait partout.

    Par contre, quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai voulu lui faire faire un cercle au galop dans un champ ! Moi, habituée depuis toute petite à monter des chevaux dressés, j'y allais comme s'il avait fait ça toute sa vie... Mais le cercle a été de courte durée... Disons qu'au lieu d'être un cercle c'était une ligne droite un peu de travers et qu'au lieu d'être au galop il est rapidement repassé au trot... "Oula"... Après quelques balades toute seule, j'ai commencé à sortir accompagnée et là, impossible de tenir Iroy, il fallait toujours qu'il soit dans les fesses du cheval de devant et je revenais de la moindre petite balade avec des bras durs comme du fer tellement il tirait (enfin, ON tirait... il faut être 2 pour tirer...). Après l'été, je sortais toujours toute seule mais c'est pas pour autant que j'avais les bras plus légers... Ca faisait 2 mois qu'Iroy travaillait régulièrement et du coup il ne fallait plus compter sur lui pour fatiguer...

    Et puis je me suis remise à lire le livre de Hempfling et je me suis dit "pourquoi pas essayer"...

    Alors toujours pleine de bonne volonté, j'arrive dans le champ d'Iroy et Myrtille, un petit champ carré (ça tombe bien !) de 2000 m² et passe une longue longe autour du cou d'Iroy... Je me place un peu en arrière de lui, comme dans le livre, et, comme dans le livre, il part... mais, pas au pas, au grand galop, si bien que je me fais traîner et perd la longe... C'était pas dans le livre ça, et heureusement qu'on est au champ... Je réessaie, en prenant moins de longueur, ça marche mieux, disons que je ne lâche pas, mais je me fais traîner... La morale de cette journée est : "quand on veut faire quelque chose, il faut toujours le tenter"... Sans commentaires...

    Le lendemain, me revoilà. Cette fois en licol et avec une longe classique. Je fais des exercices à pied tels que les conseille Véronique de St Vaulry et ça marche ! Iroy me respecte mieux (il n'a quand même jamais été un monstre !) et est très attentif à tout ce que je fais.

    Un jour plus tard, je fais un petit round pen avec quelques piquets et du fil de clôture. Je travaille Iroy cette fois en totale liberté. Grâce aux gestes, il marche à toutes les allures, s'arrête, recule et change de direction, même si les changements de directions sont très brutaux... "Je crois que c'est la première fois que je travaille un cheval sans le toucher autrement que pour le caresser".

    Hiver 2001 : A partir de ce jour là, je fais environ une fois par semaine une séance de travail en liberté pour confirmer nos acquis et surtout ME perfectionner. Ces résultats se font sentir sous la selle puisque fin janvier 2001, je monte pour la première fois Iroy à cru et en licol pour une courte ballade d'1/2 heure avec Myrtille.

    Printemps 2002 : Niveau dressage, Iroy s'assoupli petit à petit mais ça prend du temps. Grâce au travail en liberté, il a appris à mobiliser ses hanches et ça se fait sentir sur les cercles ; il engage mieux ses postérieurs et tend plus son dos. Pour le travail de dressage pur, je vais sur la plage en mors à aiguille. Avant le début de l'été 2002, Iroy devient très souple d'un point de vue longitudinal, il fait des variations d'allures impressionnantes avec, en particulier, un superbe allongement au trot, et fait de temps en temps quelques foulées de petit galop rassemblé uniquement à la voix quand je le laisse rênes détendues. Ses allures s'améliorent beaucoup et il commence à comprendre que l'arrière main est son moteur !

    Ete 2002 : A partir de ce moment, on se reposait un peu sur nos lauriers et à vrai dire Iroy n'a pas eu un mors dans la bouche depuis le mois d'octobre 2002. Avant l'été, je l'avais énormément fait travailler vers le bas en extension d'encolure et quand je veux le remonter, il faut forcément lui tirer dessus et ça ne marche pas (ça le déséquilibre, il charge l'avant main et si je tend les rênes, il s'encapuchone)... Alors j'arrête ça. Du coup, le dressage proprement dit est un peu en arrêt, mais on continue le travail en liberté ; grâce à ça, Iroy prend plaisir au saut et saute 1,10m.

    Hiver 2002 : on laisse tomber le dressage en filet pour se centrer sur l'éducation d'Iroy en extérieur en se basant surtout sur des balades, des trottings ou du travail en main. On avance beaucoup dans le travail en liberté et je crois que ce n'est pas possible de concilier cette méthode avec le dressage tel que je l'ai appris en club ; dès que je joue sur mes rênes, j'ai l'impression de déséquilibrer Iroy qui par ailleurs est toujours rênes longues en balade. D'autre part, étant donné que dans le dressage j'agis sur sa bouche pour changer de direction ou changer d'allure, en balade il se met à attendre une action de ma part et ne répond plus très bien à la voix. Je laisse tomber ça... et je lis beaucoup pour trouver une solution.

    Et puis, le déclic. Le 6 décembre 2002, j'ai eu la chance d'assister, au salon du cheval, à une représentation d'Andy Booth, le disciple de Pat Parelli le plus connu. Après avoir présenté son travail sur Stormy, sa zorse (croisement entre un zèbre et une jument quarter horse), il a pris une pouliche Haflinger dans un box et a appliqué sa méthode pendant une heure ; même s'il n'est pas parvenu aux mêmes résultats qu'avec Stormy (évidemment en une heure...) on a pu constater une grande amélioration dans le comportement de la ponette.

 Dès mon retour, j'ai commencé à m'intéresser au PNH que j'avais jusque là plutôt ignoré sans raison évidente, sauf peut être de l'incompréhension face à certaines manières de faire. Ce jour là, j'ai appris quelque chose qui m'aurait beaucoup aidé si je l'avais appris plus tôt : un cheval, ça ne se contrôle pas avec la tête mais avec les hanches ! Ainsi, tout au long des exercices pratiqués par Parelli ou ceux qui utilisent sa méthode, le cheval est libre de ses mouvements par une longe très détendue. Dans ma progression avec Iroy, cette connaissance m'aide au quotidien car il fait partie des nombreux chevaux têtus qui ont toujours envie de tirer plus fort que celui auquel ils s'opposent... Et à ce petit jeu, avec Iroy, je n'ai jamais eu le dernier mot !

    Printemps 2003 : On a donc commencé à faire les 7 jeux qu'il exécute aujourd'hui à peu près bien et les résultats sous la selle sont très impressionnants. Je monte désormais Iroy en licol à toutes mes sorties en extérieur avec la longe rêne uniquement (je précise que je n'ai pas un licol classique qui ne permet pas de transmettre des signaux fins, mais un licol américain en noeuds) ; et je le travaille aussi sur la plage en simple licol et à cru alors qu'avant je me faisais systématiquement embarquée sur la plage en filet... Grâce à cette méthode, Iroy est devenu bien plus réceptif, réagit à des signaux beaucoup plus fins et je n'use plus de force pour le contrôler mais il a systématiquement le choix entre 2 situations : l'une confortable lorsqu'il répond à ma demande, l'autre inconfortable lorsqu'il veut en faire qu'à sa tête... 

  Octobre 2003 :

Les résultats en dressage sont spectaculaires. Après un an où j'ai monté Iroy uniquement en licol avec la longe rêne, pour le laisser s'équilibrer seul, et ne pas être tentée d'agir sur sa tête mais être obligée de trouver une solution autrement,  (de plus, le fait de monter avec des moyens mécaniques minimums m'oblige à utiliser des aides douces et à me faire comprendre clairement), je peux aujourd'hui travailler Iroy en dressage en licol avec des "rênes" ; c'est toujours mon licol Parelli, auquel j'accroche, dans l'unique boucle, mes rênes en corde. Au jour d'aujourd'hui, on travaille énormément la décomposition du mouvement entre tête / épaules / hanches. Je mobilise les épaules et les hanches séparément sans soucis mais pour la tête, c'est tout nouveau ! Il y a 2 mois, Iroy ne donnait pas sa tête sur le côté même à l'arrêt, aujourd'hui, il sait trotter en ligne droite avec la tête tantôt à gauche, tantôt à droite. Ceci est la plus grande avancée dans notre travail car maintenant je peux agir sur sa tête sans perturber son équilibre. On ne travaille ça qu'au pas et au trot pour le moment et compte bien profiter de l'hiver pour progresser !!! (en été on n'a pas accès à la plage !). Ceci me permet de travailler Iroy tantôt en extension d'encolure, tantôt en travail plus relevé que j'essaie d'exploiter ; les extensions d'encolure, je les exploite surtout en trotting, très bon pour le dos !!! Vue de cette manière, le dressage est vraiment une discipline passionnante que j'aime pratiquer avec Iroy ...

 

 

 

    

Novembre 2003 : Au cours d'une balade, j'ai "trouvé le bouton" pour déplacer Iroy latéralement. Rênes longues, j'ai à peine déplacer mon corps qu'il est arrivé de l'autre côté de la chaussée. Il faut dire que pendant une semaine j'avais beaucoup insisté sur ce point en jouant à pied. Ce jour là je me suis rendue compte des multiples défauts que j'avais "appris" à Iroy, en le désensibilisant petit à petit à l'aide la plus précieuse : le poids du corps. Alors je me remets à monter à cru pour essayer de mieux communiquer de cette manière. J'ai monté pour la première fois Iroy au galop sans selle ni licol ;-)

Pour les évolutions plus récentes, voir la page d'Iroy, rubrique Actualités...

 

   Je pense que si j'en suis ici aujourd'hui avec mon Iroy, ce n'est pas uniquement grâce à une méthode, mais à l'ensemble des techniques que j'ai essayé d'appliquer, et surtout grâce à une manière de penser. Je ne critique pas l'équitation transmise en club dans sa totalité parce que, sans ces années passées sur le dos de chevaux que je remercie très chaleureusement, je n'en serais pas là aujourd'hui, mais ce que je conteste c'est le fait de ne pas assez considérer le côté naturel du cheval, de toujours vouloir l'adapter à nos exigences sans essayer de comprendre comment il ferait sans l'homme. Il y a trop de propriétaires de chevaux qui ne considèrent pas leur ami comme un animal, et encore moins un cheval. J'aurai envie de crier très fort pour être entendue de tous : un cheval n'est pas un chien ; il n'est pas fait pour vivre en cage avec ses 3 repas de croquettes... Malheureusement avant que tout le monde comprenne (surtout VEUILLE comprendre) cela, il y aura encore bon nombre de chevaux qui auront le droit à un bon dimanche de repos enfermé dans un box avec une nourriture qui leur donne qu'une envie : courir... Ce débat en est un autre, il est ouvert !

   Je me pose une question : pourquoi apprend-on au cavalier qu'il faut bien tenir sa monture à 10 cm du mors, lui bloquant ainsi la tête, et qu'il faut bien ajuster ses rênes, alors que le moteur et le volant du cheval se situent à l'arrière ?

   Je conclu par une phrase de Cheval Magazine que j'approuve tout à fait : "un jour peut-être, avant d'apprendre au cavalier à désépaissir une crinière ou régler un enrênnement, on commencera par lui expliquer la manière de rassurer un cheval effrayé, les 36 manières de récompenser, l'importance des distances en main...".

BON TRAVAIL...

A tous ceux qui voudraient tester ces méthodes, je dit "foncez", surtout ne regardez pas trop là où vous voulez arriver mais plutôt de là où vous venez. Tenez compte du fait que chaque cheval est différent et profitez de chaque instant pour renforcer la complicité qui vous unit avec votre cheval. Ce n'est pas parce qu'une fois vous avez obtenu un bon résultat qu'il faudra à tous les coups le réobtenir mais sachez être patient, indulgent (le cheval est un animal, pas une machine), ne pas en demander trop, et surtout RECOMPENSER.