I - Les premiers Bretons
Près des côtes, où le sol était plus riche qu'à l'intérieur des terres, une variété de chevaux forts et trapus fit son apparition : le sommier, un animal polyvalent apte au labour, au bât et à toutes sortes de tâches légères.
Grâce au Haras national de Langonnet, situé au point de rencontre de trois département (Morbihan, Finistère, Côtes d'Armor) grâce aussi à l'amélioration des soins et de la nourriture, le cheval Breton progressa en taille et en musculature.
Au centre du pays, un métissage affiné entrepris dans la région de Corlay produisit le cheval du même nom. Mesurant 1,52 mètre au garrot, il servait aussi bien sous la selle que pour la traction, tout en étant assez rapide pour participer à des courses locales.
II- Le Breton lourd
D'autres croisements furent organisés dans le Nord de la Bretagne, notamment avec le boulonnais et le percheron tandis que le sang ardennais permit de produire un type plus lourd et plus puissant.
Mais aucun apport ne valut celui du Norfolk roadster au milieu du XIX ème siècle. Croisé avec le breton, ce cheval d'élite produisit le postier, le "beau idéal" du cheval de trait léger qui devait devenir l'orgueil de l'artillerie française.
Le postier est un cheval ramassé, élégant, aux jambes portant des fanons réduits, très semblable au type le plus léger de suffolk punch. Il doit à son ascendance Norfolk roadster une action exceptionnellement énergique et conserve aujourd'hui une constitution très solide.
III- Le Breton actuel
Deux types de bretons sont actuellement reconnus : le postier et le trait. Ce dernier est un animal à maturité précoce, idéal pour la boucherie. Il est plus lourd, moins ramassé et moins actif que le postier, mais très vigoureux et puissant.
Les deux types sont inscrits dans le même stud-book. Il existait à l'origine deux livres mais ils furent réunis en 1912, chaque type apparaissant dans une section distincte. Enfin, un livre unique apparut en 1926. Pour y être admis, le postier doit posséder des géniteurs postiers et passer une épreuve sous le harnais. On organise à cette occasion des foires où les costumes régionaux sont à l'honneur. Aucun apport de sang extérieur n'est admis depuis 1920 et le stud-book est fermé depuis 1951.
Le breton toujours populaire en France s'exporte jusqu'au Japon et dans les Balkans. Il est fort apprécié aussi bien pour ses qualités au travail que comme souche de base pour l'amélioration de races moins bien développées. Au Royaume-Uni, il est utilisé comme tel ou bien pour produire des cobs de selle.
La robe la plus fréquente de ce joli cheval "carré" est l'alezan mais il existe maintenant des animaux bais et aubères.
Texte : Encyclopédie du cheval et du poney
Photos : Ce sont toutes les miennes
Pour compléter votre collection de photos sur cette race que j'adore, je vous conseille le livre "Chevaux du bout du monde" de Michèle Le Braz, avec des magnifiques photos noir et blanc