Un raid d'endurance est une course. Mais une course très rude qui demande de nombreuses qualités, tant au cheval qu'au cavalier car il s'agit de chevaucher sur des distances atteignant parfois 200 km.
Les concurrents suivent un itinéraire précis et balisé, qu'ils doivent parcourir le plus rapidement possible. Mais pas n'importe comment ! Non seulement il leur faut effectuer le trajet avec la même monture mais, de plus, leur cheval doit atteindre l'arrivée en parfait état physique et mental.
Le temps mis pour parcourir de telles distances varie en fonction de la topographie et de la météorologie. On couvre plus de terrain en plaine lorsqu'il fait frais que sur des terrains de montagne lorsqu'il fait lourd. Le temps imparti pour rejoindre la ligne d'arrivée des raids les plus rudes et les plus longs est souvent de vingt-quatre heures (presque sans s'arrêter et dormir !). On peut s'imaginer les efforts qu'ont à fournir chevaux et cavaliers.
Que faut-il pour participer au moins honorablement à un raid d'endurance ? Un bon cheval, bien entraîné bien sûr, mais aussi un harnachement adapté à la discipline, une équipe suiveuse qui prendra soin du couple lors des haltes obligatoires, généralement assorties d'un contrôle vétérinaire, et puis évidemment un cavalier bien entraîné lui aussi.
Un raid d'endurance est toujours une très rude chevauchée. C'est la raison pour laquelle certains s'imaginent que cette discipline est réservée aux hommes. Et pourtant, à cheval les dames font généralement preuve de bien des qualités dont les messieurs sont dépourvus. Ainsi, elles savent souvent mieux qu'eux doser et gérer la fatigue de leur monture. De plus, elles font preuve d'une résistance au moins égale à celle des concurrents masculins. Par exemple en 1979, une femme de 84 ans a reçu la boucle de ceinture en argent remise à tous ceux qui terminent la Tevis's Cup Ride (course d'endurance réputée comme étant la plus dure).
Des courses sur de si longues distances peuvent amener à se poser cette question : si des chevaux se trouvent entre les mains de cavaliers inconscients, ne risquent ils pas d'être surexploités ? La réponse est non car depuis un bon nombre d'années, des contrôles vétérinaires ont été mis en place tout au long des parcours. Lors de chaque contrôle, les vétérinaires s'assurent que la monture du concurrent est apte à poursuivre la course. Fatigue musculaire, état des membres et des pieds, respiration, rythme cardiaque font l'objet de minutieuses inspections.